Bien que nettement moins touché que d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, le Cap-Vert veut améliorer le contrôle sur la fabrication, l'importation, la circulation et le commerce d'armes.
Un colloque réunissant des policiers et des membres du gouvernement se tient aujourd'hui à Praia, réunion qui devrait permettre l'élaboration d'un plan d'action contre la prolifération des armes légères et de petit calibre.
Rares jusqu'à il y a quelques années encore, les crimes et agressions à main armée ont fait leur apparition dans la ville de Praia, capitale d'un archipel dont les quatre mille kilomètres de frontières sont difficiles à contrôler. Dans un pays où l'actualité est régulièrement marquée par l'arrestation de passeurs de drogue à destination de l'Europe, l'arrivée récente de délinquants expulsés des Etats-Unis est pointée du doigt par certains pour expliquer une certaine radicalisation de la délinquance dans la capitale.
Après avoir adopté en 1998 un moratoire sur l'importation, l'exportation et la fabrication des armes légères, les Etats membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) se sont en juin 2006 dotés d'un outil plus contraignant, une convention sur les armes légères et de petit calibre, ainsi que sur leurs munitions et autres matériels connexes.
Le plan d'action au niveau national devrait permettre de recenser les armes détenues au sein de la population, en créant des registres et en établissant le marquage des armes. La convention prévoit aussi la gestion et la sécurisation des stocks d'armes et de munitions.
28 Mai 2008