C'est cette semaine que les juges de Praia examineront l'affaire Lancha Voadora ("vedette volante"), mais le procès a commencé aujourd'hui avec l'annonce d'un report de quelques jours pour permettre à l'une des protagonistes de rejoindre l'île de Santiago. Avec la fermeture à la circulation de plusieurs rues autour du tribunal, le centre-ville de la capitale capverdienne a vu un important déploiement des forces de l'ordre.
Quinze personnes sont poursuivies dans le cadre de cette affaire qui a commencé en octobre 2011 avec la saisie record de plus d'une tonne et demie de cocaïne. Avec le démantèlement du réseau, les services de police mettaient également la main sur des voitures de luxe, des armes de guerre et des fortes sommes d'argent. La drogue était acheminée depuis l'Amérique du Sud jusqu'au Cap-Vert par des vedettes rapides, pour être ensuite expédiée en Europe et plus particulièrement en Hollande ; c'est une panne mécanique et l'incendie volontaire de l'une d'entre elles qui a déclenché l'action de la police judiciaire capverdienne.
L'enquête qui a suivi a révélé l'implication de personnalités connues dans l'archipel ainsi que de quelques grandes entreprises ; des promoteurs ou des agences immobilières, des agences de location de voitures ainsi que l'ancien président de la Bourse auraient participé activement au processus de blanchiment d'argent.
Après cette saisie et l'incinération de la drogue, les Nations-Unies avaient rendu hommage au travail des autorités capverdiennes en déclarant que "le Cap-Vert était un exemple tant au niveau du combat contre le narcotrafic que dans la lutte contre le blanchiment de capitaux".
En 2012, ce sont 19 enquêtes en relation avec des affaires de blanchiment qui ont été ouvertes.
18 Mars 2013