Avec la disparition de Lela Violão, le Cap-Vert perd l'un de ses derniers grands interprètes de musique dite traditionnelle, et avec lui une partie du patrimoine oral.
Ces derniers mois, plusieurs manifestations avaient été organisées à Mindelo et à Praia pour rendre hommage à Manuel Tomás da Cruz (dit Lela) et pour financer son hospitalisation. Dernièrement, le groupe Simentera s'était reformé pour donner un concert pour rendre hommage à celui qui avait intégré la formation dans les années 90.
Ayant commencé à jouer à l'âge de 14 ans, ça n'est qu'à l'âge de 78 ans que Lela Violão put enfin enregistrer son premier album, grâce à l'appui du violoniste et chef d'orchestre Martin Schaefer. Père de 30 enfants, sa santé s'était altérée ces derniers mois.
Lela Violão disait avoir composé plusieurs morceaux connus de la musique populaire traditionnelle, dont le fameux "Dam Canja". Jouant parfaitement bien malgré un doigt majeur sectionné, son nom restera associé aux sérénades et aux nuits capverdiennes de São Vicente et de Praia.
La chaine portugaise RTP Africa retransmettra le 6 mai à 21h un concert donné à Praia à l'occasion du lancement du disque "Caldo de Rabeca".
06 Mai 2009