L'accord de coopération signé entre le Vénézuéla et le Cap-Vert dans le domaine énergétique remet au goût du jour un projet récurrent et un espoir. Le ministre capverdien des Affaires Etrangères (lui-même ancien directeur d'une raffinerie en Côte d'Ivoire dans les années 80), Monsieur José Brito, a par ailleurs transmis à Hugo Chavez une invitation officielle pour venir visiter le Cap-Vert.
Depuis des décennies, le projet d'installation d'une raffinerie dans l'archipel refait régulièrement surface. Idéalement situé entre les continents africain, européen et américain, le Cap-Vert cherche d'ailleurs à compléter son offre en développant à São Vicente un port en eau profonde susceptible d'accueillir de plus gros bateaux. Quelques années avant l'indépendance (le 5 juillet 1975), une compagnie américaine négociait avec les autorités coloniales portugaises l'installation d'un terminal et d'une raffinerie sur São Vicente.
L'espoir réside dans la présence supposée de nappes de pétrole dans les profondeurs des eaux territoriales capverdiennes, une hypothèse renforcée par la découverte de pétrole dans les eaux voisines de Mauritanie, pays dans lequel le Venezuela a aussi annoncé l'installation d'une raffinerie. Le Cap-Vert est en train de négocier auprès de l'ONU l'extension de sa Zone Economique Exclusive.
La consommation énergétique dépend à 95% d'hydrocarbures importés, dont une bonne part est utilisée pour la dessalinisation par osmose inverse.
05 Octobre 2009