A partir du mois prochain, l'automobiliste capverdien paiera une taxe supplémentaire de 7 escudos (6 centimes d'euro) par litre d'essence ou de gasoil. L'argent collecté servira à financer l'entretien des routes construites par l'Etat.
En pleine hausse du prix du pétrole et des carburants, le gouvernement capverdien a décidé par décret d'augmenter le prix à la pompe. L'opposition parlementaire critique la mesure affaiblissant le pouvoir d'achat des capverdiens et dénonce la levée d'un nouvel impôt déguisé, qui devrait, selon la Constitution, être approuvé par les deux tiers du Parlement.
Contrairement aux routes tracées par les municipalités (dont elles financent elles-même l'entretien par "l'impôt de circulation"), celles construites par l'Etat sont le plus souvent financées par des bailleurs de fonds internationaux: la Banque Mondiale et le Millennium Challenge Account exigent en contrepartie que la maintenance et l'entretien des routes soient assurés par l'Etat. Selon le premier Ministre répondant à la contestation, c'est cette exigence internationale qui justifie l'application de cette taxe.
05 Juin 2008