C'est le tout nouveau centre d'observation atmosphérique installé à Calhau sur l'île de São Vicente au Cap-Vert qui a donné l'alerte: l'ozone contenu dans la basse atmosphère disparait dans cette zone de l'Atlantique bien plus vite qu'on ne le pensait.
Produits par le phytoplancton, le monoxyde de brome et le monoxyde d'iode profitent de l'évaporation de l'eau de mer pour grimper dans la troposphère où peut se concentrer l'ozone, qu'ils détruisent plus efficacement que ce qu'on estimait jusque-là .
Si l'ozone situé à haute altitude (stratosphère) permet de protéger la vie sur Terre en absorbant le rayonnement solaire ultraviolet, il n'en est pas de même quand il se trouve dans la troposphère, il est alors considéré comme polluant à classer dans les gaz à effet de serre.
L'étude publiée cette semaine dans la revue scientifique Nature révèle que l'océan contribue davantage qu'on ne le pensait à neutraliser ces gaz à effet de serre, d'autant que la destruction de l'ozone troposphérique contribue à la disparition du méthane.
D'autres études plus poussées et plus longues devraient permettre de savoir si, parallèlement à une réduction de l'émission de gaz générés par l'activité humaine, l'océan pourrait être capable de contribuer pour une bonne part à la diminution de l'effet de serre et donc à la lutte contre le réchauffement de la planète.
26 Juin 2008